En 2009, j’ai créé un quiz sur les réseaux sociaux, pratiquement sur un coup de tête. Au fil des ans, j’ai converti le simple quiz en une évaluation plus complexe de la sophistication des médias sociaux, mais cela reste très peu scientifique. C’est génial pour les brise-glace, les ateliers et les discussions, mais son manque de fiabilité et de validité limite son utilisation au-delà.
Au fil des ans, le spécialiste des sciences sociales en moi a réfléchi à la question de savoir s’il devrait y avoir une mesure «réelle» de la sophistication des médias sociaux. Ceci est la première partie d’un essai en deux parties qui capture une partie de ma réflexion actuelle. Ici, je donne mon point de vue sur l’importance de comprendre la sophistication des médias sociaux et sur l’utilité d’essayer de créer une mesure universelle pour l’évaluer.
La compréhension de la sophistication des médias sociaux est-elle importante ?
Oui, comprendre la sophistication des médias sociaux est important – et pas seulement pour les entreprises comme Facebook, Twitter et Snapchat qui fournissent des plateformes, des outils et des applications de médias sociaux. C’est un aspect de la littératie numérique qui intéresse de nombreuses organisations, notamment :
- Entreprises commerciales qui souhaitent générer des revenus (par engagement direct ou via la publicité) et fournir un service client via les canaux sociaux
- Les gouvernements qui tirent parti des médias sociaux dans le cadre de leur communication et de leur engagement citoyen
- Les organisations axées sur la mission comme les organisations caritatives qui veulent faire connaître leur cause, s’engager avec d’autres qui partagent leurs intérêts et leurs valeurs, et faciliter les dons et autres soutiens
- Les institutions universitaires et religieuses, ainsi que les prestataires de soins de santé, qui souhaitent intégrer les médias sociaux et numériques dans leurs portefeuilles de communication globaux avec les parties prenantes
- Les employeurs qui souhaitent tirer parti des canaux sociaux à la fois pour la marque employeur/le recrutement et la défense des intérêts des employés, tout en réduisant simultanément les risques présentés par l’engagement personnel des employés (par exemple, révéler des secrets commerciaux et des informations confidentielles)
Bien qu’on en parle peu, la sophistication des médias sociaux des individus liés à tous ces exemples est essentielle au succès des efforts d’une organisation. Comme le tennis, la qualité et l’engagement dépendent des niveaux de compétence et de l’engagement des joueurs sur les deux côtés du filet.
Devrions-nous essayer de mesurer la sophistication des médias sociaux ?
Voici quelques raisons pour lesquelles je pense qu’il est utile d’essayer de créer une mesure universelle de la sophistication individuelle des médias sociaux :
Se souvenir de la « majorité silencieuse ». Il y a tellement d’attention portée à qui utilise les médias sociaux qu’il est facile d’oublier qui ne les utilise PAS. Concentrer nos conversations trop fortement sur les premiers utilisateurs et les utilisateurs actifs – et traiter tout le monde comme une masse homogène d’ignorants – n’est finalement dans l’intérêt de personne. Si les médias sociaux doivent avoir l’impact généralisé que ses défenseurs ont dit qu’ils le feront, il faut accorder plus d’attention aux adoptants ultérieurs et aux utilisateurs moins actifs.
Évaluation plus précise et universelle. J’ai remarqué que les personnes qui ont une certaine familiarité et/ou expérience avec les médias sociaux ont tendance à surestimer leur sophistication des médias sociaux, reflétant un biais d’excès de confiance. Si nous ne nous fions qu’à des jugements personnels sur la sophistication des médias sociaux, il sera difficile de prendre les mesures appropriées en matière de stratégie, de formation, d’élaboration de politiques, etc. Une mesure fiable et objective constituerait un bien meilleur point de départ pour les organisations et les individus.
De même, créer une mesure de la sophistication des médias sociaux permet une forme de standardisation lorsque nous parlons de taux d’adoption et d’utilisation, de connaissances et de compétences. En d’autres termes, si nous savons plus clairement ce que nous entendons par un novice contre un lancer, une sophistiqué contre un maven (ou quels que soient les termes que nous voulons utiliser), et s’il y a un certain consensus autour de ces étiquettes, nous pourrons alors avoir des discussions plus appropriées sur les stratégies et les tactiques.
Chaque plate-forme, outil et application exploite régulièrement ses données et utilise des algorithmes pour évaluer ce que font ses utilisateurs, mais il existe limites aux évaluations algorithmiques. Premièrement, ils ne peuvent mesurer que le comportement des utilisateurs ; ils ne peuvent pas vraiment évaluer ou faire des déductions sur ce que les utilisateurs NE FONT PAS. Ils ne peuvent pas non plus analyser en profondeur pourquoi ou comment les gens s’engagent de certaines manières, quels sont leurs niveaux de compétences ou ce qu’ils savent et comprennent. Et troisièmement, les algorithmes spécifiques aux services ne peuvent évaluer que ce qui se passe dans un environnement particulier, ce qui ne reflète pas nécessairement la sophistication multiplateforme.
Responsabilité individuelle. Un outil de mesure soulignera l’importance du rôle des utilisateurs individuels des médias sociaux dans la définition de l’efficacité des plateformes, applications et outils qu’ils utilisent. Au fur et à mesure que la technologie a progressé, l’accent de plus en plus mis sur la facilité d’utilisation semble avoir créé cette notion selon laquelle les outils ne devraient nécessiter aucun effort, ce qui n’est ni pratique ni logique. Un marteau ne se balance pas tout seul. Les bons outils doivent être bien conçus, bien conçus et intuitifs, mais ils ne doivent pas se faire sans effort.
Conclusion
Dans mon prochain essai, j’aborderai la question de savoir si nous pouvons créer une mesure de la sophistication des médias sociaux et partager quelques réflexions sur ce qu’une mesure pourrait inclure. En attendant, j’attends vos idées. Pensez-vous qu’il est utile d’essayer de créer une mesure de la sophistication des médias sociaux ? Est-ce possible ? Faut-il le faire ?
Même si nous ne créons pas de mesure – ce qui peut être irréaliste et peu pratique – l’exploration de ces idées enrichira notre compréhension de ce qu’est la sophistication des médias sociaux et de la meilleure façon de l’évaluer.