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Facebook est maintenant dans le secteur de la syndication de contenu

Articles instantanés Facebook

Si vous ne le saviez pas déjà, Facebook a officiellement dévoilé ce qu’il appelle des « articles instantanés » la semaine dernière. Cette fonctionnalité donne aux éditeurs (actuellement uniquement les participants bêta) la possibilité de syndiquer entièrement des articles entiers sur Facebook.

À première vue, cela ressemble à une opportunité incroyable pour les éditeurs de présenter leur contenu à de nouveaux publics. Potentiellement, cela pourrait également devenir un canal d’infiltration pour les spécialistes du marketing de contenu des marques.

A court terme, cette nouvelle annonce s’annonce comme un gagnant/gagnant/gagnant/gagnant pour les éditeurs, Facebook, les utilisateurs et les annonceurs. Instant Articles permet également aux éditeurs de monétiser leur contenu en partageant les CPC avec Facebook ou en les vendant directement aux marques, donnant aux annonceurs un accès direct à l’audience d’Instant Articles.

Présentation d’Instant Articles, un nouvel outil permettant aux éditeurs de créer des articles rapides et interactifs sur Facebook.

Publié par Facebook Media le mardi 12 mai 2015

Facebook s’est mis en quatre pour créer une infrastructure complète prenant en charge Google Analytics (et autres) et des solutions d’attribution pour assurer la transparence avec les éditeurs. Cela a rendu la plate-forme incroyablement rapide et adaptée aux mobiles avec des fonctionnalités de zoom et multimédia.

Ce qu’il a bien compris :

  • Mobile first / expérience utilisateur
  • Intégration analytique
  • Multimédia
  • La vitesse

Ce qui ne va pas :

  • Tueur de trafic de référence pour les éditeurs
  • Pas un changeur de jeu pour les annonceurs
  • Freiner les revenus des éditeurs

En fin de compte, Facebook veut garder ses utilisateurs sur son site exclusivement le plus longtemps possible et ne veut pas qu’ils cliquent dessus. Cela lui permet également de voler les bénéfices directement des éditeurs qui auraient autrement vendu leur inventaire à une marque. Facebook dit que les éditeurs peuvent conserver 100% des revenus publicitaires s’ils les vendent, mais ils seront en concurrence directe avec le personnel de vente de Facebook. Ils prendront une réduction de 30% s’ils le vendent en premier.

À long terme, les éditeurs n’en ont pas besoin, les annonceurs n’en ont pas besoin et les utilisateurs n’en ont pas besoin. Cependant, Facebook en a besoin car ils gagneront plus de temps sur le site, des revenus publicitaires accrus et encore plus de levier auprès des créateurs de contenu. Le tout au détriment des éditeurs.

Ce n’est que la dernière initiative de Facebook pour alimenter sa quête pour absorber Internet et générer des revenus supplémentaires dans le processus. Cependant, s’ils ouvrent les articles instantanés aux spécialistes du marketing de contenu, les éditeurs pourraient être épargnés par le détournement de leur trafic et de leurs revenus de référence, et les marques auraient un accès natif important à l’audience de Facebook.

Erwan

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Erwan

Erwan, expert digital pour Coeur sur Paris, offre des insights pointus sur le marketing et les réseaux sociaux. Avec une plume vive et une analyse fine, il transforme les complexités du digital en conseils pratiques et tendances à suivre.