Alors que le débat fait rage sur l’impact des plates-formes numériques sur la facilitation des mouvements politiques, Google a commencé à faire savoir aux annonceurs qu’il lève son interdiction des publicités politiques aux États-Unis, qu’il a mise en œuvre le mois dernier à la suite du siège du Capitole.
Tel que rapporté par Axios, Google a commencé à informer ses partenaires publicitaires que ses plates-formes recommenceront à accepter toutes les publicités politiques à partir de mercredi. Google et Facebook ont mis une pause sur toutes les publicités politiques à la suite des actions violentes le jour de l’inauguration, qui ont fait plusieurs morts. Facebook n’a pas encore annoncé la levée de son interdiction.
Comme indiqué, il y a encore beaucoup de discussions sur l’impact des plates-formes numériques sur le discours politique et les actions ultérieures, les principaux acteurs – plus particulièrement Google et Facebook – étant soumis à une pression importante pour réévaluer leurs processus et faire davantage pour lutter contre l’utilisation abusive. de leur plate-forme par des groupes de militants politiques.
En Inde, Twitter a récemment été critiqué par les autorités locales après avoir refusé de se conformer pleinement à une demande de suppression de plus de 1000 comptes qui, selon le gouvernement, diffusaient de fausses informations sur les agriculteurs qui protestaient contre de nouvelles réformes agricoles. Twitter a retenu une partie des comptes mentionnés, mais a refusé de prendre d’autres mesures pour des raisons juridiques, ce qui la met en contradiction avec les législateurs régionaux.
Dimanche, Facebook a supprimé ta page principale de l’armée birmane en raison de violations de ses règles concernant l’incitation à la violence. Le Myanmar est actuellement en plein coup d’État militaire.
Les interdictions de publicité mises en œuvre par Facebook et Google concernent la politique américaine, mais comme vous pouvez le voir, l’utilisation et l’abus de ces plates-formes à des fins politiques sont en augmentation, tout comme les préoccupations de divers groupes liées à de tels incidents.
Il convient également de noter que le gouvernement australien a récemment annoncé qu’il n’utiliserait pas les publicités Facebook dans sa prochaine campagne électorale, en représailles à la décision de Facebook d’interdire le contenu des nouvelles locales. Ce qui, le cas échéant, ne fera que réduire la portée de leurs messages, mais c’est un autre front sur lequel Facebook s’oppose, volontairement ou non, aux responsables politiques.
La décision de Google de rétablir les publicités politiques n’est ni trop controversée, ni inattendue. Mais cela restera probablement un point de discorde, d’autant plus que de plus en plus de gouvernements cherchent à évaluer l’influence des plates-formes numériques sur la politique locale.
Ce qui est clair, c’est que ces plates-formes sont désormais extrêmement influentes et que tout organe politique qui n’en est pas conscient ne parvient probablement pas à maximiser ses campagnes. Cela augmentera l’impulsion des régulateurs locaux pour établir des règles plus claires concernant leur utilisation pour une telle évolution, ce qui pourrait éventuellement entraîner l’imposition de nouvelles réglementations.