Une nouvelle étude menée par l’UCLA est donc d’un grand intérêt, car elle combine les théories des sciences du comportement avec les médias sociaux et examine comment les réseaux sociaux et les communautés en ligne peuvent contribuer à des comportements plus sains chez les hommes à risque d’infection par le VIH.
L’étude a vu 112 hommes homosexuels recrutés via des bannières publicitaires placées sur Facebook et Craigslist. Parmi les participants, 60% étaient afro-américains, 28% étaient latinos, 11% étaient blancs et 2% étaient asiatiques-américains.
Les hommes ont été assignés au hasard à deux groupes de discussion sur Facebook. Le premier était un groupe d’intervention sur le VIH, tandis que le second était un groupe de santé générale. Chaque participant a ensuite reçu deux « pairs leaders » au sein de son groupe désigné. Ceux-ci ont agi comme des gestionnaires de communauté pour le groupe, s’engageant avec chaque participant et ainsi de suite.
Les responsables de communauté du groupe VIH ont également publié des contenus spécifiques sur la prévention et le dépistage du VIH, tandis que les responsables du groupe témoin se sont globalement limités à des sujets généraux liés à la santé tels que l’exercice et une bonne alimentation.
Tout au long de l’expérience, les participants ont pu demander des kits d’auto-test à domicile, tandis qu’une enquête a été menée au début et à la fin de la période de 12 semaines. L’enquête a été conçue pour déterminer tout changement de comportement parmi les participants.
Il a révélé un certain nombre de conclusions clés :
- 95 % des participants au groupe d’intervention ont volontairement communiqué sur Facebook, tout comme 73 % des témoins.
- 44 % (25 sur 57) des membres du groupe d’intervention ont demandé les kits de test, contre 20 % (11 sur 55) des témoins.
- Neuf des 57 participants du groupe d’intervention ont passé le test et renvoyé les kits de test pour recevoir leurs résultats, contre deux des 55 membres du groupe témoin, ce qui suggère une plus grande probabilité que l’approche puisse mener avec succès un test de dépistage du VIH.
- Les membres du groupe d’intervention ont discuté et envoyé des messages personnels avec une fréquence beaucoup plus élevée que les membres du groupe témoin.
- Les hommes afro-américains et latinos ayant des rapports sexuels avec des hommes, qui sont plus à risque d’être infectés par le VIH que le reste de la population, considèrent les réseaux sociaux comme une plate-forme acceptable pour la prévention du VIH.
- Les Afro-Américains et les Latinos trouvent également que les tests à domicile sont une méthode acceptable de dépistage du VIH.