L’intelligence économique est une discipline dont les racines proviennent avant tout du monde militaire, ce qui constitue un énorme avantage comme un poids dont il faut apprendre à s’affranchir. Ainsi, le monde de la Défense nous rappelle à intervalle régulier à quel point la compétence en matière de surveillance, gestion et exploitation de l’information de surveillance sensible est rare et partagée au sein de la communauté du renseignement comme des opérations militaires. L’exemple dont je vous parle ci-après reflète bien cette ambition, dont le monde professionnel continue de s’inspirer en permanence, à juste titre.
Plusieurs points me semblent ici intéressants :
– La séparation de la démarche en phases de prise de connaissance, d’analyse et de positionnement, permettant aux acteurs de prendre une décision en fonction de schémas logiques simples et efficaces. La démarche est établie de manière à minimiser le subjectif et à adopter une politique cohérente.
– La classification des billets en fonction de leur tonalité, de leur approche, de leurs caisses de résonance ou encore de leur argumentation qui font de l’analyse sémantique l’étape obligatoire avant toute réponse indiquée. La réponse argumentée en se basant sur des faits avérés, indiscutables.
– Le panel de réponses à disposition des membres de l’US Air Force en charge de la communication de l’institution, passant d’un positionnement transparent, à une argumentation détaillée, des faits soutenus par des sources visibles ou encore un noyautage des leaders d’opinion afin de tenter de contrôler l’information véhiculée.
Une démarche qui devrait inspirer nombre d’organisations en Europe, dont les plus grandes entreprises françaises…
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