Stratégie digitale

Le pape François (@Pontifex) dit que les médias sociaux nous rendent seuls

Pape François
Giulio Napolitano / Shutterstock.com

Le pape François, lors de son dernier jour aux États-Unis, a prononcé un sermon au séminaire Saint-Charles Borromée en Pennsylvanie qui a été durement ressenti par les médias sociaux, avec la déclaration « J’oserais dire qu’à la racine de tant de situations contemporaines se trouve une sorte de solitude radicale dans laquelle tant de gens vivent aujourd’hui. Courir après la dernière mode, comme, accumuler des abonnés sur tous les réseaux sociaux.  » (Passant par Cara McGoogan de Wired.)

Vous pouvez regarder la section pertinente du sermon ci-dessous :

J’espère que vous me pardonnerez mon titre effronté pour ce post, mais bien qu’il semble y avoir une contradiction chez un homme avec près de 7,5 millions de followers sur Twitter décriant les effets des médias sociaux, il faut prendre le point du pape François avec la nuance qu’il entend. Il a déclaré dans le passé qu’Internet était « un cadeau de Dieu », et il a été le fer de lance de l’utilisation des médias sociaux et d’autres formes de communication actuelles pour atteindre son troupeau, ce n’est donc pas comme s’il était un prohibitionniste sur ce sujet.

Il ne dénonce pas le existence des médias sociaux, mais il critique le fait que nous les utilisons de manière à éviter toute connexion humaine réelle. Je suis d’accord avec lui sur ce point dans une certaine mesure. Les médias sociaux nous permettent de calibrer la manière et la fréquence avec lesquelles nous interagissons avec les autres d’une manière que nous n’avons jamais pu faire auparavant. Nous pouvons parler avec le plus grand anonymat et faire en sorte que quelque chose que nous disons se propage à des milliers, voire des millions de personnes, même si nous n’en avions pas l’intention. Des choses avoir modifié. Mais ils ont changé pour le bien autant qu’ils l’ont fait autrement.

Le contrepoint évident au point de vue du pape est à quel point les médias sociaux ont permis à des personnes qui étaient autrement totalement isolées de se connecter les unes aux autres. Pensez aux générations plus âgées qui créent des profils Facebook pour pouvoir envoyer des messages à leurs petits-enfants. Les jeunes LGBT utilisent Internet pour apprendre qu’ils n’étaient pas aussi seuls qu’ils le ressentaient et que leur avenir vaut la peine de se battre. Les personnes utilisant les médias sociaux pour lutter contre l’oppression et diffuser leur lutte dans un monde auparavant ignorant et indifférent.

Ce genre de conflit entre l’ancien et le nouveau se produit à l’avènement de toutes les technologies. La télévision debout accusée d’être un vaste terrain vague. Les téléphones comme désincarnation de la voix humaine. Remontez jusqu’à l’Antiquité et vous rencontrerez des philosophes grecs dénonçant le désir d’écrire les choses parce que cela signifierait que nous n’aurions pas à mémoriser et à nous souvenir des choses.

Il y a une ligne de Hamlet ça va « il n’y a rien de bon ou de mauvais, mais c’est en pensant qu’il en est ainsi. » J’ai toujours interprété cela comme signifiant que les choses (les objets, les systèmes, quoi que ce soit vraiment) n’ont aucune caractéristiques morales inhérentes jusqu’à ce que les êtres humains s’y attaquent. Les médias sociaux ne le sont pas. juste ou mal, isolant ou conjonctif. C’est, comme tout ce que l’humanité a fait, est un outil, et tous les outils peuvent être utilisés pour aider ou nuire. Cela étant dit, si nous devions prendre le pape François à son intention, je pense qu’il le ferait veulent que nous concentrions les médias sociaux sur les premiers plutôt que sur les seconds.

Erwan

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Erwan

Erwan, expert digital pour Coeur sur Paris, offre des insights pointus sur le marketing et les réseaux sociaux. Avec une plume vive et une analyse fine, il transforme les complexités du digital en conseils pratiques et tendances à suivre.