
Peut-être qu’un bon point de départ pour rectifier cette position pourrait provenir de l’article classique de Martin Weitzman sur la croissance recombinante. Il y développe un modèle mathématique de la croissance d’une économie. Il définit divers facteurs fixes, tels que les outils et les bâtiments qu’une économie contient, mais plus important encore, il explore comment ces éléments fixes sont augmentés au fil du temps à mesure que les idées sont combinées et recombinées en applications uniques.
L’article considère donc l’innovation moins comme une sorte d’arbre fruitier où les idées sont cultivées et récoltées, mais plutôt comme un élément constitutif qui peut être construit et appliqué de multiples façons à mesure que de nouvelles connaissances sont appliquées aux idées existantes. Lorsque vous commencez à envisager l’innovation d’une telle manière, cela fait littéralement exploser le nombre de possibilités qui existent pour que les connaissances existantes soient recombinées de manières nouvelles et intéressantes.
La seule contrainte sur un tel environnement est la capacité de passer en revue ces nombreuses alternatives et de trouver celles qui ont vraiment de la valeur. Comme le conclut Weitzman dans son article :
Dans un tel monde, le cœur de la vie économique pourrait sembler de plus en plus centré sur le traitement de plus en plus intensif d’un nombre toujours plus grand de nouvelles idées de semences en innovations exploitables. Aux premiers stades du développement, la croissance est limitée par le nombre de nouvelles idées potentielles, mais plus tard, elle n’est limitée que par la capacité de les traiter.
C’est là que le social business peut jouer un rôle aussi important. L’hyper-connectivité qui a donné naissance à la sagesse des foules nous a permis à la fois d’identifier des idées germes, mais aussi de les recombiner et de les remixer de manière toujours plus intéressante. De plus, la foule s’est également avérée plutôt habile à analyser la viabilité des idées, remplissant ainsi parfaitement la fonction de traitement.
Comment votre organisation permet-elle aux employés de remixer les connaissances existantes ?