Réseaux sociaux

Quel est l’antonyme de "médias" ?

Citoyens !
Une réflexion commence à me perturber : quel est donc l’antonyme de média alors que le web social est en passe de venir dans l’environnement ombrelle pour tout ce qui concerne de près ou de loin la communication ? ?

C’est donc sur Twitter que j’ai eu mes premières réponses, que je commente en gras. A lire en ordre inverse :

  1. [Enikao]

    eni_kao@l’approvisionnement @lilzeon Auquel cas le contraire du tuyau est l’absence de tuyau. Soit : la censure par absence de média, ou le vide de média.Il y a 5 minutes de Seesmic en réponse à lsupply
    -> La question de l’accès au média est donc induite. Intéressant à l’heure où l’on est censé être reliés partout tout le temps de voir que des régimes peuvent encore avoir la main sur ce « capital néomédiatique » – et donc sur notre citoyenneté

  2. lsupply @eni_kao au sens strict, le média n’est pas l’émetteur, c’est le tuyau : papier de presse, affichage, télévision etc…
    -> Et pourtant, aujourd’hui le média social est contraint ET émetteur ET récepteur. Un blog est un carrefour, le web-logging est devenu une dédale de lieux où l’on passe et où l’on revient plutôt que des rues conduisant d’un point A à un point B en sens unique. Autre élément : le média n’est plus seulement le tuyau, il peut aussi passer par un « nuage »..
  3. Laurent Le Coustumer

    laurentLC@lilzeon le plus proche ça serait l' »im-médiat », entendu (ou re-forcé à son sens strict) d’absence de médiationil y a 14 minutes de TweetDeck en réponse à lilzeon

    ->Me voici encore plus perdu, et pourtant l’idée est juste. Le média implique non pas une propulsion de matériau brut mais un retravail, une recherche de sens, un traitement avant renvoi. L’immédiat brut ce serait pire que du SPAM (puisqu’il y a quelque part un objectif et un travail de médiation négatif), ce serait en fait de ne plus lire et par exemple de Twitter sans traiter l’info qu’on envoie

  4. [Enikao]

    eni_kao@lilzeon Téléspectateur, auditeur, lecteur. Principe du tuyau : le contraire de celui qui émet, c’est celui qui reçoit.il y a 14 minutes de Seesmic en réponse à lilzeon
    -> Et pourtant, aujourd’hui le média social est contraint ET émetteur ET récepteur. Un blog est un carrefour, le web-logging est devenu un dédale de lieux où l’on passe et où l’on revient plutôt que des rues conduisant d’un point A à un point B en sens unique

  5. Jean-François Détout

    JFrançoisDetout@lilzeon Anonyme ? :)il y a 17 minutes de TwitterFox en réponse à lilzeon
    -> effectivement qui dit média pense sphère publique. Intéressant de voir que JF associe directement l’antithèse de média à l’anonymat, à l’impersonnel. C’est peut-être l’une des preuves de la force du web social qui est devenue l’ombrelle finalement de l’ensemble du système d’émissions / réceptions d’information. Dès-lors, l’AFP serait-elle un média ou un simple émetteur ?

Pou résumer ces premières réponses de l’antonyme du média :

  • un aspect technique : l’antonyme du média n’est plus seulement en dehors du tuyau, mais aussi en dehors du serveur, du canal de diffusion
  • un aspect d’audience : l’antonyme du média n’a pas vocation à transmettre un message à un « autre ». Un journal intime serait par exemple un non média. Un journal extime, si
  • un aspect de traitement du message : le média n’est pas simplement répliquer un contenu déjà existant, mais le retirer au moins a minima afin de le rendre intelligible par les cibles. Ce qui du coup peut être contradictoire avec l’aspect technique : on peut être un réplicateur dans le même canal sans toutefois être un média. Je prends l’exemple de sites agrégeant de manière brute les flux RSS sans édition : ils évoluent dans le même environnement technique sans toutefois être un média
  • Un aspect politique et/ou d’accès : le média doit pouvoir être accessible par ceux qui ont envie/besoin de le lire. L’antonyme du média devrait donc être (c’est certes absurde) inaccessible de son public

A suivre !

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Erwan

Rédigé par

Erwan

Erwan, expert digital pour Coeur sur Paris, offre des insights pointus sur le marketing et les réseaux sociaux. Avec une plume vive et une analyse fine, il transforme les complexités du digital en conseils pratiques et tendances à suivre.