Un rapport du Pew Research Center a atterri sur Internet cette semaine et dit aux utilisateurs de Twitter que nous ne sommes pas représentatifs de l’opinion publique. Eh bien, hein ? J’espère que le rapport n’a pas coûté trop cher à produire. C’est quand même bien d’avoir des chiffres précis.
Le rapport, Réaction de Twitter aux événements souvent en contradiction avec l’opinion publique globale, a été publié le 4 mars et portait sur l’opinion recueillie à l’approche de l’élection présidentielle de 2012. L’idée maîtresse des données présentées est que les utilisateurs de Twitter ont tendance à pencher vers des opinions plus démocrates que républicaines, faussant les données résultantes par rapport au public échantillonné.
Le rapport cite plusieurs raisons pour les données, y compris celles de Twitter :
- jeune, démographique internationale;
- le manque d’utilisation grand public (seuls 13 % des adultes ont déclaré avoir déjà utilisé Twitter) ;
- et la nature sélective de l’utilisateur concernant les sujets d’actualité dont il discute.
Cela va vraiment au cœur de l’échantillonnage. Lorsque vous connaissez la démographie d’un échantillon et que vous le comparez à un autre échantillon différent, les données ne correspondent bien sûr pas. Cependant, cela enseigne également une grande leçon à ceux d’entre nous sur ces plateformes de médias sociaux : malgré tout le temps et l’énergie que nous consacrons à nos publications et à nos profils, nous sommes quelques-uns collectifs à parcourir le Web dans des cliques nouvellement formées.
Il est important de se rappeler que lorsque nous tapons nos missives, publions nos pensées les plus intimes, récapitulons nos journées, qu’il existe un monde à l’extérieur de nos portes, au-delà de nos écrans de verre mobiles, qui dépasse de loin notre communauté en ligne.
Dans le grand schéma des choses, notre présence en ligne est une tache sur l’écran du monde naturel, où la majorité de la civilisation existe. Le rêve de mettre tout le monde en ligne est toujours réalisable, mais lorsqu’il se produira, nous serons tellement dispersés par des plateformes concurrentes que beaucoup d’entre nous se connecteront sans jamais se connecter. La recherche d’une communauté mondiale sans murs n’est peut-être qu’une chimère. Les frontières existeront toujours dans cette communauté virtuelle ; ils sont simplement délimités par la fidélité à la marque et à l’application plutôt que par la fierté nationale.