Réseaux sociaux

Un rapport parlementaire britannique accuse Facebook de violer intentionnellement la confidentialité des données

Les faits:

  • Les législateurs britanniques ont accusé Facebook de violer intentionnellement les lois sur la confidentialité des données et les lois anti-concurrence et ont appelé à de nouvelles réglementations, comme détaillé dans une note sur le site d’information de la commission du numérique, de la culture, des médias et du sport. Le rapport complet de l’organisme gouvernemental compte 108 pages et est le résultat d’une enquête de 18 mois sur les pratiques du réseau de médias sociaux, y compris autour de la diffusion de «fausses nouvelles».
  • Le document aux mots enflammés recommande la mise en place d’un code d’éthique pour les entreprises de technologie qui serait supervisé par un régulateur indépendant, qui aurait le pouvoir d’engager des poursuites judiciaires contre toute entreprise qui enfreindrait le code. Il appelle également le gouvernement à réformer les lois et règlements sur la communication électorale liés à la participation étrangère aux élections britanniques.
  • Facebook et d’autres plateformes de médias sociaux seraient tenus de supprimer les sources de désinformation et d’autres contenus préjudiciables ou s’exposeraient à une amende importante ou à une autre sanction en vertu des paramètres proposés. Le rapport complet insiste sur le fait que les entreprises comme Facebook et leurs dirigeants ne doivent pas être autorisées à agir comme des «gangsters numériques» qui se considèrent au-dessus des lois.

Aperçu:

Après des mois d’examen minutieux, Facebook fait maintenant face à des menaces de mesures réglementaires et à des amendes potentiellement sévères sur plusieurs fronts, ce qui pourrait sérieusement impacter ses activités et, par extension, celles des annonceurs dans un proche avenir. Les législateurs européens ont été proactifs pour tenter de responsabiliser le géant des médias sociaux à la suite d’une vague de scandales entourant à la fois ses pratiques de partage de données, comme avec Cambridge Analytica, et également la façon dont Facebook contribue à diffuser la désinformation en ligne.

Le nouveau rapport du Parlement britannique est particulièrement cinglant et détourne l’idée que bon nombre de ces problèmes sont simplement passés entre les mailles du filet sur Facebook. Le comité cible Facebook comme ayant utilisé ces pratiques comme levier pour poursuivre sa croissance, notamment en facturant des prix publicitaires plus élevés pour certains développeurs et en créant un environnement en ligne anticoncurrentiel global.

Au-delà des crises de Facebook liées à la transparence, l’attention croissante accordée à l’entreprise en tant que problème antitrust pourrait avoir un impact plus significatif sur les spécialistes du marketing qui dépendent fortement de la plate-forme pour sa portée mondiale massive. Le régulateur antitrust allemand a récemment statué que l’ensemble du modèle publicitaire de Facebook exploitait les utilisateurs en les forçant à consentir à ce que l’entreprise collecte des données sur les sites et applications qu’ils visitent, où ils achètent et d’autres informations. La décision suggère que la domination de Facebook et le manque général de concurrence signifient que les utilisateurs ne consentent pas vraiment à permettre à la plateforme de les suivre. L’organisme de réglementation interdit désormais à Facebook de poursuivre la pratique, comme indiqué dans Wired.

Facebook serait également en train de négocier ce qui pourrait être un règlement record de plusieurs milliards de dollars avec la FTC aux États-Unis.L’agence enquête pour savoir si le scandale Cambridge Analytica, qui a divulgué des données sur des dizaines de millions d’utilisateurs, a violé un accord de consentement de l’utilisateur qui il a déjà frappé avec Facebook.

Au cours des derniers mois, Facebook a publié de nouvelles fonctionnalités visant à améliorer la confidentialité des données sur la plate-forme, par exemple en ouvrant l’accès des utilisateurs pour voir comment les publicités sont ciblées sur eux. La presse négative n’a pas non plus refusé les annonceurs ou les utilisateurs, ce qui a contribué à faire grimper le bénéfice net de la plate-forme de 61% pour atteindre un record de 6,88 milliards de dollars au quatrième trimestre 2018. Pour l’année complète, Les revenus publicitaires de Facebook ont ​​bondi de 38% en glissement annuel pour atteindre 55 milliards de dollars.

Erwan

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Erwan

Erwan, expert digital pour Coeur sur Paris, offre des insights pointus sur le marketing et les réseaux sociaux. Avec une plume vive et une analyse fine, il transforme les complexités du digital en conseils pratiques et tendances à suivre.