Quand j’étais en première au lycée, mon professeur d’histoire des États-Unis était un ancien archiviste du gouvernement. Son style d’enseignement était aussi sec que du pain grillé sans beurre et ses méthodes d’enseignement étaient difficiles. Mémorisation. Tant que vous pouviez réciter chaque personne importante, date, bataille, signature de document et loi de référence, vous étiez un as. Il était un exemple classique d’éducation sans apprentissage. La récitation d’informations sans en comprendre l’importance n’est pas une éducation. C’est un exercice sur les données.
L’histoire récente de Manti Te’o est un parfait exemple d’éducation sans apprentissage. Il savait comment utiliser les médias sociaux, mais ne comprenait pas leur pouvoir. Avons-nous laissé tomber la prochaine génération en les équipant de toutes les cloches et de tous les sifflets pour se connecter sans leur apprendre à utiliser ces outils de manière responsable ?
Les inconvénients existent depuis aussi longtemps que le temps. Devrions-nous commencer par l’histoire de Jacob trompant son père aveugle en couvrant ses bras de poils d’animaux pour voler la bénédiction familiale ? Nous enseignons à nos enfants à ne pas prendre de bonbons à des étrangers, mais nous leur achetons des iPhones qui donnent à ces mêmes étrangers un accès non filtré et non supervisé à leur monde privé.
Les canulars ne sont pas nouveaux, mais les outils de médias sociaux que nous utilisons ont accéléré la vitesse et l’espace dans lesquels ils peuvent opérer avant d’être détectés. Les écoles sautent dans le train des médias sociaux. La blogosphère est remplie d’articles montrant aux écoles élémentaires, secondaires et universitaires comment utiliser efficacement les médias sociaux. Nous voulons tous être sociaux, mais manquons-nous les risques inhérents ?
Nous ne savons pas si les faits du canular Manti Te’o seront jamais connus. Mais cela n’a pas d’importance. Il n’est pas le premier étudiant-athlète à être victime d’un canular en ligne et il ne sera pas le dernier. Ce récit coup par coup d’un ancien lanceur de l’Université de Caroline du Sud nous donne un aperçu étrange des montagnes russes émotionnelles de ces programmes de pêche au chat. Certains pensent que bon nombre de ces stratagèmes ne sont pas signalés simplement en raison de l’embarras. Quelles sont les grandes leçons ?
Il est urgent d’éduquer les étudiants à tous les niveaux sur l’utilisation responsable des médias sociaux. Il est temps d’aider les élèves à naviguer dans ce monde non filtré de visages anonymes. Lorsque vous recherchez un programme d’études pour l’éducation aux médias sociaux, assurez-vous de prêter attention à ces points critiques :
- Trouvez un programme qui aborde le concept des filtres anti-fraude ainsi que la confidentialité. Les médias sociaux sont un flux non filtré. Au lieu de simplement bloquer l’accès aux plateformes sociales ou de punir les mauvais comportements, apprenez aux élèves à mettre en place des filtres sur leurs réseaux sociaux. Les filtres peuvent être des outils ou des lignes directrices, mais il s’agit surtout d’une liste de contrôle des comportements qui aident les élèves à protéger leur réputation et leur bien-être. Dans cet article, John Pavley, responsable technique du Huffington Post, énumère quelques suggestions susceptibles d’aider les utilisateurs sociaux à détecter la fraude.
- Assurez-vous que les étudiants sont informés des dernières modifications apportées aux paramètres de confidentialité de la plate-forme. Même si un atelier ponctuel sur l’utilisation responsable des médias sociaux est une bonne première étape, un suivi est essentiel. Tout comme les mises à jour logicielles qui s’affichent sur l’écran de votre ordinateur, les paramètres de confidentialité sur les plateformes de médias sociaux changent fréquemment. Malheureusement, Facebook n’enverra pas de mise à jour chaque fois qu’il apportera une modification affectant vos paramètres de confidentialité. Et l’histoire montre que lorsque les chaînes de médias sociaux apportent des modifications à leur plate-forme, elles appliquent toujours par défaut les paramètres de confidentialité associés au passage à l’utilisation la plus publique.
- Alertez les élèves, les parents, les entraîneurs et les professeurs des nouvelles applications dangereuses. De nouvelles applications de médias sociaux émergent quotidiennement. Connaissez-vous les applications présentes sur les téléphones de vos élèves ? Tout récemment, j’ai envoyé un avertissement concernant une nouvelle application appelée Chirp qui permet à un utilisateur d’envoyer une image par signal à toute personne à proximité avec la même application. Pas de filtres. Voir leurs conditions d’utilisation ici et faites attention au dernier paragraphe. Des applications comme celle-ci prétendent une utilisation commerciale avisée du partage de documents, mais leur application à la confidentialité est mortelle. Snapchat est une autre application dangereuse qui se propage comme une traînée de poudre auprès des jeunes. Sa popularité est motivée par l’adrénaline de la prise de risques.
- Assurez-vous de montrer le bon, le mauvais et le laid. Les médias sociaux sont une voie vers de nombreux objectifs. Il est important que les élèves entendent et voient les histoires de réussite ainsi que des captures d’écran des histoires d’horreur. La honte n’est pas aussi bonne motivation que la récompense. Cherchez des personnes qui le font bien. Vous pouvez commencer par le programme des athlètes préférés de l’Université de Washington. Ils forment des étudiants-athlètes sélectionnés pour représenter le département dans leurs flux Twitter personnels, puis font la promotion de leurs tweets. Trouvez des étudiants qui utilisent leurs canaux de médias sociaux pour bâtir leur réputation et présenter leurs canaux.
- Trouvez un facilitateur/fournisseur spécialisé dans l’éducation, pas seulement dans les outils. Ce n’est pas un travail pour les spécialistes du marketing des médias sociaux (sans infraction). Apprendre aux étudiants comment définir leurs niveaux de confidentialité sur les applications n’est que la ligne de départ, pas la ligne d’arrivée. La NCAA fournit une liste d’éducateurs recommandés dans leur registre de conférenciers. Trouvez-en un qui peut éduquer votre personnel ainsi que vos étudiants. Mon agence dispose d’un atelier de programme spécifique visant à une utilisation responsable appelé Practice Safe Social. Si vous habitez dans le sud, j’ai un collègue de Northwestern State en Louisiane (un ancien directeur de l’information sportive, comme moi) qui dispense également la formation. S’il vous plaît contactez-moi pour plus d’informations sur la façon dont vous pouvez choisir un bon entraîneur.
Est-il temps d’éduquer l’utilisation responsable des médias sociaux dans nos écoles ? Certainement dans nos départements d’athlétisme collégiaux… et bientôt. Quelles sont vos pensées? Veuillez poursuivre la conversation dans les commentaires.
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